mardi 24 octobre 2017

Harrat Khaybar est-elle la cité de Sodome du Coran ?

Il a été découvert près de 400 structures de fabrication humaine qui pourraient remonter à des milliers d'années.

Bien qu'il soit trop tôt pour affirmer quoi que ce soit, on remarque déjà trois points communs avec la cité de Sodome du Coran :

1) proximité avec Médine (65km), lieu où est descendue la révélation au Prophète Muhammad (sws) qui fait dire à certains que les Medinois étaient très proche des ruines de Sodome (Coran 37:137-138) :
137. "Et vous passez certainement auprès d’eux le matin
138. et la nuit. Ne raisonnez-vous donc pas ?"

2) destruction de cette cité par des pluies de laves d'un volcan (Coran 51:32-34 et Coran 11:82-83)

3) Abraham dans le Coran habitait à un moment de sa vie à Bakka (la Mecque) qui est assez proche de Médine qui est elle même proche de Harrat Khaybar (coran 22:26 ; 22:31-32 ; 14:36 et 2:127), sachant qu'Abraham connaissait le peuple de Sodome et Loth

Il est à remarquer que les premières datations de cette destruction pourraient remonter à au moins 7000 ans (5000 avant JC), ceci reste à confirmer vu qu'il y a eu plusieurs éruptions dont le dernier remonte de -700 à -600.
De plus, s'il y a autant de structures c'est qu'il y avait forcément des habitations en grands nombres aux alentours. Je pense personnellement que ces structures étaient utilisées soit pour l'agriculture, soit pour garder les animaux de traits par exemple.

D'autre part, si selon l'analyse de Geneviève Gobillot les passages coraniques impliquent que l'emplacement de sodome n'est pas à proximité immédiate du volcan il en est pas loin, à quelques kilomètres tout au plus (voir la citation du paragraphe 114, à la fin).

Un article intéressant et détaillé sur le sujet :
https://www.sciencealert.com/a-new-type-of-ancient-monument-has-been-found-in-saudia-arabia

Le très interessant article de Geneviève Gobillot sur Sodome : "Histoire et géographie sacrées dans le Coran, L’exemple de Sodome"
https://mideo.revues.org/318#tocto2n3

Dont voici quelques passages qui correspondent au site de Harrat Khaybar :

94 "Si l’on récapitule celles que nous avons rassemblées jusqu’ici, le déroulement matériel de la destruction de la cité de Loth aurait été le suivant : d’abord, surgit à l’aurore le cri (ṣayḥa) correspondant au tremorharmonique d’un séisme qui a mis la ville sens dessus-dessous (ǧaʿalnā ʿāliyahā sāfilahā). Cette secousse aurait été elle-même suivie d’un phénomène de pluies (maṭar)solides provenant d’un nuage d’origine volcanique (ḥāsib), la racine sa.ǧa.ǧa évoquant en arabe d’un matériau, la lave, qui coule en grande quantité."

"Cela peut également signifier que l’emplacement de Sodome se caractériserait par un terrain plat, qui pourrait correspondre à celui d’une vallée."

109 "C’est aussi sans aucun doute en ce sens que le verset (29, 35) dit que Dieu a laissé « quelque chose » de cette cité, à savoir un signe (āya) pour les gens qui réfléchissent : « Nous avons ‘‘laissé d’elle’’ (la Cité) un signe évident (wa-laqad taraknā minhā āyatan bayyinatan) qui puisse être une preuve pour un peuple qui intellige. » Il ne peut s’agir ici, en fonction du contexte, que d’une allusion à un témoignage archéologique aisément repérable, permettant de reconnaître en ce lieu la présence de l’ancienne cité. L’utilisation coranique du verbe « laisser » indique en effet que Dieu a épargné un vestige rendant possible l’identification de la cité et facilitant du même coup la compréhension du fait que la renaissance était déjà présente en puissance lors de sa destruction et de son rabaissement par la lave."

113 "Le rassemblement de tous ces éléments : terrain ayant subi un séisme, mais relativement plane, puisqu’ayant été recouvert de laves argileuses apportées par la voie des airs autour du xxe siècle av. J.-C., paysage verdoyant et fertile au viie siècle apr. J.-C., emplacement àproximité d’une route ancestrale connue de tous et encore praticable à l’époque, située, de plus, non loin d’une zone ignée, donc de terrains volcaniques, constitue une information qui devient particulièrement précise. On a vu, de plus, que l’emplacement devrait comporter au moins une ruine ou un vestige identifiable."

114 "Il faut ajouter à cela que la pluie solide, ayant dû subir une décomposition pour devenir un terrain fertile, l’emplacement en question n’était sans doute pas lui-même un terrain volcanique, ni couvert de laves basaltiques. En effet, le Coran précise que cette pluie de lave est arrivée sous la forme d’une tempête (ou d’un nuage) (ḥāsib) (54, 34). Or, l’expérience a montré que les laves peuvent, dans certains cas, être transportées dans les airs à des kilomètres de distance du volcan dont elles sont sorties. Il ne peut pas non plus s’agir d’une oasis qui serait restée en activité sans interruption depuis la plus haute antiquité, mais d’un lieu ayant connu la désolation et la désertification durant une certaine période, mais assez proche d’un cours d’eau ayant pu favoriser son irrigation à la période byzantine."


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